Autoentrepreneur dans l’immobilier : les avantages de ce statut et les métiers envisageables

Organismes d'aides à la création d'entreprise en France

Secteur dynamique et rémunérateur, l’immobilier attire de nombreux professionnels. Il séduit aussi, car il offre une grande variété de métiers, comme agent immobilier salarié, gérant d’agence immobilière ou encore agent commercial mandataire en immobilier. Par ailleurs, ce secteur est très encadré.

Ces différents métiers peuvent être exercés en tant que salarié ou bien de façon indépendante.

Facile d’accès, simple en gestion administrative, le régime de l’autoentrepreneur se révèle idéal pour commencer une carrière dans l’immobilier. Trois métiers s’y prêtent tout particulièrement : agent commercial mandataire en immobilier, gestionnaire de biens immobiliers et courtier immobilier. Quels sont les avantages et les spécificités du statut d’autoentrepreneur ? Quels métiers de l’immobilier s’y prêtent particulièrement ? Nous le verrons ici.

Quels sont les avantages du statut d’autoentrepreneur pour travailler à son compte dans l’immobilier ?

Vous savez que le statut de salarié ne vous convient pas. Vous aspirez à plus que la seule sécurité que vous assure un contrat de travail. Vous voulez être votre propre patron, mais également organiser votre temps comme bon vous semble et vous consacrer exclusivement à votre activité immobilière.

C’est sûr, vous êtes fait pour travailler en tant qu’indépendant. Pourquoi alors choisir le statut d’autoentrepreneur ?

Quelles sont les options pour devenir indépendant ?

Lors de la création de votre activité, plusieurs options vont s’offrir à vous.

Les sociétés commerciales

Le statut de type EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est souvent évoqué, mais rapidement délaissé. Tout d’abord, il ne permet pas d’exercer en tant que conseiller* commercial en immobilier, puisqu’il ne peut s’agir que d’une personne physique. Ensuite, comme pour devenir gérant d’une agence immobilière, la création d’une EURL sous-entend un investissement en capitaux, une comptabilité considérable à gérer, l’inscription au registre des sociétés et du commerce (RSC) et nombre d’autres démarches. Ces dernières sont considérables et impliquent un investissement financier et personnel important. Surtout, ces formes légales ne se justifient pas systématiquement et ne répondent pas forcément au mieux à votre projet professionnel dans l’immobilier.   

L’entreprise individuelle

Autre solution, l’entreprise individuelle ou EI est accessible à tous, sans exigence de diplôme, de niveau d’études ni d’investissement financier particulier. Elle est adaptée aussi bien pour une reconversion que pour une première expérience professionnelle.

Ce statut d’entreprise individuelle recouvre deux régimes :

Vous entendrez parler de micro-entrepreneur et d’autoentrepreneur, mais les deux termes recouvrent une même réalité[1]

Les différences entre entreprise individuelle et autoentreprise se situent au niveau fiscal et au niveau des cotisations sociales, protection et retraite. Mais il existe plusieurs raisons d’opter pour le régime d’autoentrepreneur afin d’exercer dans l’immobilier.

Quels sont les avantages à choisir pour le statut d’autoentrepreneur dans l’immobilier ?

D’un point de vue fiscal, pourquoi opter pour le statut d’autoentrepreneur ?

L’entrepreneur individuel est imposé au réel. Il déduit ses charges effectives de son chiffre d’affaires, obtenant son bénéfice qui sert à calculer le montant de l’impôt sur le revenu. Dans les métiers de l’immobilier, il s’agit de bénéfices non commerciaux (BNC).

L’autoentrepreneur en immobilier bénéficie pour sa part d’un abattement forfaitaire à hauteur de 34 % de son chiffre d’affaires[2].

C’est intéressant dans le domaine de l’immobilier, car vous aurez sans doute peu de charges à déclarer.

Il serait par conséquent peu intéressant de soustraire ces charges réelles de votre chiffre d’affaires.

Cela dit, si votre activité change ou si, pour une raison ou une autre, vous avez des charges régulières, vous pourriez effectuer le calcul pour vous assurer que le statut d’autoentrepreneur reste le plus intéressant.  

Lire aussi : L’entrepreneuriat : la clé pour atteindre la liberté financière

Du point de vue des cotisations sociales, quel est l’intérêt du statut d’autoentrepreneur ?

Dans le régime de l’entreprise individuelle, les cotisations sociales sont perçues tous les mois. Leur montant est calculé par anticipation au regard de votre bénéfice de l’année précédente. Si vous avez un mois sans revenus, vous devrez malgré tout vous acquitter de ces cotisations.

En tant qu’autoentrepreneur, vos cotisations sociales sont calculées sur vos revenus effectifs. Dans les faits, vous déclarez de façon mensuelle ou trimestrielle votre chiffre d’affaires. L’URSSAF en déduit immédiatement le montant de vos cotisations sociales dont vous vous acquitterez au cours du mois suivant. Ainsi, si vous avez opté pour un rythme trimestriel, vous cotisez à exacte hauteur de ce que vous avez gagné. Si vous n’avez aucune rentrée d’argent dans votre activité pendant un trimestre, vos charges sont nulles.

Dans l’immobilier, les commissionnements peuvent s’avérer irréguliers. Cette spécificité est donc réellement intéressante. Ça l’est aussi pour démarrer une activité quand il faut un peu de temps pour percevoir ses premiers honoraires.

Du point de vue comptable, pourquoi choisir le statut d’autoentrepreneur ?

Le statut d’autoentrepreneur vise à simplifier toutes les démarches et ainsi la vie de l’entrepreneur à son compte. On le constate particulièrement au niveau comptable. En effet, en tant qu’autoentrepreneur dans l’immobilier, vous n’aurez pas à fournir un compte de résultat ou un bilan. Vous n’avez pas non plus l’obligation de faire appel à un comptable. Il vous suffit d’ouvrir un compte bancaire professionnel et de tenir à jour un cahier de recettes et dépenses. Attention, ce cahier pourra vous être demandé lors d’un contrôle fiscal, il est donc indispensable !

Par ailleurs, l’autoentrepreneur n’est pas assujetti à la TVA[3]. Il n’a ainsi ni à la payer ni à la facturer. Cela constitue un avantage concurrentiel certain par rapport à une société qui, elle, devra intégrer la TVA au tarif de ses prestations.

Lire aussi : 3 raisons de devenir auto-entrepreneur dans l’immobilier en temps de crise

Bon à savoir

« Encore une fois, le statut d’autoentrepreneur en immobilier est idéal de par sa simplicité et ses multiples avantages fiscaux, comptables et de couverture sociale. Il faut cependant signaler deux points.
Tout d’abord, la validation de vos trimestres de retraite est conditionnée à un niveau de revenus. Par exemple, pour l’année 2021, il vous faudra déclarer au moins 9 321 € sur l’année pour pouvoir prétendre à vos quatre trimestres de cotisation.
Ensuite, vos revenus sont plafonnés. Vous ne pouvez pas conserver les avantages de votre statut d’autoentrepreneur pour la TVA si vous dépassez 34 400 € de chiffre d’affaires annuel, et pour l’ensemble du statut si vous dépassez 72 600 € de chiffres d’affaires sur une année[4].« 

Voyons maintenant quels métiers sont ouverts dans l’immobilier avec le statut d’autoentrepreneur.    


3 métiers de l’immobilier adaptés au statut d’autoentrepreneur

Trois métiers de l’immobilier se prêtent particulièrement bien au statut d’autoentrepreneur, tant pour l’indépendance que pour la gestion administrative, la légèreté des démarches et les avantages fiscaux et de cotisations sociales.

Devenir agent commercial mandataire en immobilier en autoentrepreneur

L’agent commercial mandataire en immobilier est un indépendant. Il représente son mandant auprès de la clientèle et auprès d’éventuels partenaires commerciaux, pour la recherche de vendeurs, d’acquéreurs, de preneurs ou de bailleurs, de biens immobiliers ou de tout biens à usage d’habitation et/ou commercial, à vendre ou à louer. Un mandat est signé avec l’agence immobilière. Il peut par exemple :

L’agent commercial est complètement autonome dans la gestion de son activité. Chez iad par exemple, l’agent commercial n’est en rien influencé sur son emploi du temps, le choix de ses clients ou sa façon d’envisager le développement de son activité.

Il ne perçoit pas de salaire, mais un commissionnement lors de la conclusion de la transaction immobilière. Chez iad, ce commissionnement va de 69 % à 87,8%** des honoraires d’agence. Le modèle économique d’iad permet aux agents commerciaux mandataires en immobilier de parrainer des filleuls dans le réseau et ainsi de diversifier leurs sources de revenus. En effet, ces derniers ont la possibilité de percevoir un commissionnement supplémentaire au titre des transactions réalisées par leur filleul au nom et pour le compte d’iad.

Il travaille de chez lui à partir d’outils numériques mis à sa disposition par iad, comme Playiad pour la gestion administrative de ses transactions et Cityscan pour les avis de valeur. Les seules démarches administratives qu’il devra effectuer seront celles exigées par le statut d’autoentrepreneur. Il s’agit en résumé d’une déclaration trimestrielle du chiffre d’affaires. Le mandataire peut consacrer tout son temps de travail à la prospection et la négociation immobilières. 

Question compétences, le mandataire immobilier n’a pas besoin de diplômes spécifiques, mais il devra se former en droit de l’immobilier et sur les réglementations en vigueur. Il devra aussi faire preuve d’empathie et de délicatesse pour gérer chaque étape de la relation client.

Devenir gestionnaire de biens immobiliers en autoentrepreneur

Le gestionnaire de biens immobiliers peut tout aussi bien être salarié d’une agence qu’indépendant avec le statut d’autoentrepreneur.

Pour le compte de propriétaires immobiliers, personnes physiques, syndics de copropriété ou sociétés civiles immobilières (SCI) et par le biais d’un mandat, il assure la gestion d’un bien. Il peut s’agir d’un appartement ou d’une maison, d’un commerce ou même d’un immeuble.

Parmi les tâches du gestionnaire de bien, il y a :

Pour pouvoir occuper ces fonctions de gestionnaire immobilier, il est indispensable de posséder la carte professionnelle de gestion immobilière (carte G) délivrée par les chambres de commerce et d’industrie (CCI). Pour l’obtenir, il faut justifier d’un diplôme de niveau bac +2 dans l’immobilier. Effectivement, des compétences en droit et réglementations de l’immobilier sont absolument indispensables et serviront au quotidien.

Pour le reste, le gestionnaire immobilier doit être organisé et réactif. Il doit à la fois planifier la gestion courante et pallier les imprévus comme un dégât des eaux, par exemple. Doté d’une aisance relationnelle, il traitera autant avec des propriétaires et des professionnels de l’immobilier, qu’avec des locataires, des artisans et des prestataires de services.

Côté rémunération, le gestionnaire immobilier autoentrepreneur reçoit des commissions fixées dans le mandat de gestion ainsi que des rémunérations pour des tâches spécifiques, telles que l’organisation de visites d’un bien à louer[5].  

Devenir courtier immobilier indépendant en autoentrepreneur

Le courtier immobilier autoentrepreneur est devenu un intermédiaire quasi indispensable de toute transaction immobilière. Son rôle est de négocier pour son client auprès des banques et des organismes de prêts, son prêt immobilier, et d’obtenir les meilleures conditions possible – durée, taux, assurance. Il se charge par ailleurs de la constitution des dossiers de prêt. Non seulement il permet à son client de réaliser des économies sur son emprunt, mais en plus il lui fait gagner du temps et de l’énergie.

Le métier de courtier en prêt immobilier requiert des connaissances très pointues en droit de l’immobilier, mais aussi en finance et en droit bancaire. Le courtier doit se tenir au courant de toutes les évolutions de réglementation, mais également des fluctuations du marché et des conjonctures économiques. En plus d’être très organisé, il doit être fin négociateur.

Pour devenir courtier en immobilier, il faut justifier au minimum d’un diplôme bac +2 dans le domaine de l’immobilier ou d’un niveau bac +3 en économie, en droit ou en finance. Ce niveau d’études vous permettra d’obtenir la carte professionnelle délivrée par les chambres de commerce et d’industrie (CCI). Vos années d’expérience au sein d’une agence immobilière peuvent être aussi jugées suffisantes pour obtenir cette fameuse carte.

Le courtier doit également être affilié à l’ORIAS, Organisme pour le Registre unique des Intermédiaires en Assurance, banque et finance. Il reçoit lors de son inscription un numéro d’affiliation qui doit figurer sur tous les documents légaux.

Côté rémunération, vous pourrez recevoir des honoraires à la fois des organismes bancaires, en tant qu’apporteur d’affaires, et de vos clients. 

L’immobilier offre ainsi de nombreuses opportunités si vous souhaitez vous mettre à votre compte en autoentrepreneur. Et si les professions de courtier en immobilier et de gestionnaire immobilier nécessitent un certain niveau d’études ou des années d’expérience, celui de mandataire immobilier est accessible même sans diplôme. C’est le moment de songer à votre reconversion et de gagner votre liberté professionnelle !

Lire aussi : L’entrepreneuriat des Séniors : un nouvel élan dans le secteur de immobilier

*Tous nos conseillers sont des agents commerciaux indépendants de la SAS I@D France immatriculés au RSAC (sans détention de fonds) titulaires de la carte de démarchage immobilier pour le compte de la société I@D France. ** Dispositif Production + : Voir modalités


[1] Devenir micro-entrepreneur (autoentrepreneur) – professionnels | service-public.fr

[2] Devenir micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) – professionnels | service-public.fr

[3] https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/questions/en-tant-que-micro-entrepreneur-puis-je-etre-redevable-de-la-tva

[4] Les nouveautés autoentrepreneur en 2021 (federation-auto-entrepreneur.fr)

[5] L’agent immobilier | economie.gouv.fr

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